9 mai 2025 | Conseil pour le trek au Népal
Le célèbre trek vers le camp de base de l'Everest se fait en général à l'automne ou au printemps. Mais certains aventuriers tentent l'expérience en été, pendant la mousson népalaise (juin à septembre).
Moins de randonneurs, une ambiance plus sauvage… mais aussi pluie, brouillard et logistique plus compliquée. Alors, est-ce faisable ? Et surtout, à quelles conditions ?
Dans cet article, on fait le point sur la météo, l'état des sentiers, les vols, les hébergements et tous les éléments clés pour t'aider à décider si ce trek est adapté à cette saison
La Mousson dans la Région du Khumbu (juin à septembre)
Le trek pour le camp de base de l'Everest en été se déroule en plein cœur de la mousson népalaise, qui s'étend généralement de juin à septembre. Cette saison des pluies a un impact direct et notable sur les conditions de trekking dans la région du Khumbu.
Des conditions météorologiques humides et variables
Pendant la mousson, le ciel est souvent couvert. Les averses sont fréquentes, en particulier l'après-midi et en soirée. L'humidité est élevée. L'air est moite et les vêtements plus difficiles à faire sécher. Les sentiers peuvent être glissants. Les conditions de marche deviennent plus fatigantes surtout dans les sections en montée.
La visibilité est souvent réduite à cause des nuages et du brouillard. Les panoramas peuvent être fortement réduits et les chances de voir les hauts sommets comme l'Ama Dablam ou l'Everest également. Les vues dégagés sont plus rares en été.
Le Khumbu plus touché que les autres régions ?
Comparée à d’autres régions du Népal comme le Mustang ou le Dolpo, la région de l’Everest est plus touchée par les pluie pendant la mousson. Les régions plus au nord et à l’ouest sont protégées par les chaînes montagneuses qui les placent dans des zones dites “d'ombre pluviométrique”.
Le Khumbu, en revanche, est proche des masses d’air humides venant du sud. La région subit pleinement les effets de la mousson. Cela signifie que les pluies sont généralement plus abondantes. Les conditions de trekking sont plus délicates.
Les Vols pour Lukla en été
L'aéroport de Lukla, connu sous le nom aéroport Tenzing-Hillary, est le principale point d’entrée pour les treks vers le camp de base de l'Everest. Ce petit aérodrome est connu pour sa vulnérabilité par rapport aux conditions météorologiques.
Météo en été : Un facteur d'incertitude majeur
En été, les vols au départ de Kathmandou, Ramechhap et Lukla sont soumis aux caprices de la mousson. Les nuages bas, le brouillard dense, et les pluies fréquentes rendent les décollages et atterrissages particulièrement difficiles. Les vols peuvent être retardés pendant plusieurs heures et même annulés pendant plusieurs jours.
Cela peut avoir de lourdes conséquences sur l'organisation du trek :
- Impossibilité de rejoindre Lukla à la date prévue,
- Blocage à Lukla au retour, avec des risques de rater des vols internationaux,
- Avoir des jours de sécurité,
- Besoin d'une grande flexibilité dans le programme
Quelles sont les alternatives ? La route par Jiri ou Salleri
Pour éviter les aléas des vols pour Lukla, nous pouvons avoir une approche terrestre en rejoignant Jiri ou Salleri en Jeep depuis Katmandou.
- Jiri : itinéraire historique de l'Everest, beaucoup plus long (7 à 8 jours supplémentaires), mais offrant une belle immersion dans les paysages du bas Khumbu,
- alleri : option plus directe et plus courte (2 à 3 jours de marche pour rejoindre Phakding), souvent préférée à Jiri parce que c’est plus court justement.
Les avantages
- Moins de dépendance vis-à-vis des vols locaux,
- Découverte de villages traditionnels hors des sentiers battus.
Les inconvénients
- Durée du trek rallongée,
- Sentiers moins bien entretenus,
- Logistique plus complexe, notamment en cas de pluie.
Il est possible de faire ce trek sans porteur. Ainsi, cela réduit les coûts également.
Les familles choisissent souvent Poon Hill pour des raisons de budget mais aussi parce que l'itinéraire est flexible. Les chemins sont sûrs, et les villages traversés permettent des pauses régulières. C'est un bon moyen de vivre une première expérience de trek au Népal avec des enfants ou des ados.
En résumé, bien que les vols vers Lukla restent possibles en été, ils sont subissent des gros aléas. Il est plus que recommandé de prévoir des jours tampon et d'envisager les alternatives terrestres en cas d'annulation.
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Accessibilité des sentiers vers le Camp de Base
Durant l'été, les sentiers menant au camp de base de l'Everest sont dégradés par les pluies de la mousson. Le confort de marche est moins agréable et impacte la sécurité.
Sentiers humides, glissants et moins praticables
Les pluies fréquentes rendent les chemins souvent boueux, en particulier dans les sections boisées et à basse altitude (entre Lukla et Namche Bazar). Des glissements de terrain peuvent se produire sur certaines portions étroites ou pentues, surtout dans les zones exposées. Cela peut entraîner des détours ou ralentir la progression.
Les rivières sont en crue. Cela peut compliquer parfois les traversées. Après, la majorité des ponts suspendus soient au-dessus des niveaux d'eau élevés. Toutefois, certains ponts plus anciens ou secondaires peuvent devenir impraticables, voire dangereux en cas de montée soudaine des eaux.
Sécurité : attention aux zones à risque
Les passages abrupts, les escaliers de pierres irréguliers et les sentiers à flanc de falaise deviennent plus techniques sous la pluie. Une vigilance accrue est nécessaire, en particulier lors des descentes, où les chutes sont plus fréquentes.
D’autre part, les sentiers sont moins fréquentés en été. Une chute ou une blessure peut entraîner une attente prolongée avant de croiser un autre groupe. Le téléphone satellite ou les radios peuvent s'avérer utiles pour assurer la sécurité dans les zones où on ne capte pas pour les téléphone portable.
Moins de randonneurs : Solitude ou isolement ?
L'un des aspects notables de l'été est la quasi-absence de touristes. Certains y voient une occasion de vivre le trek dans une atmosphère paisible, sans la foule de l'automne. D'autres peuvent ressentir un sentiment d'isolement, surtout en cas de problème ou d'intempéries.
Présence de sangsues à basse altitude
En dessous de 2 000 mètres, notamment entre Phaplu/Salleri et Lukla si vous choisissez l'approche terrestre, la chaleur et l'humidité favorisent la présence de sangsues, surtout après les pluies. Elles se trouvent dans les zones boisées, sur les feuilles ou au sol, et peuvent facilement s'accrocher aux chevilles. Bien qu'inoffensives, elles sont désagréables et nécessitent des protections spécifiques (guêtres, répulsifs).
Disponibilité des lodges et des infrastructures
En été, l'activité touristique dans la région de l'Everest est nettement réduite. Cela a un impact direct sur la disponibilité des hébergements et des services.
Lodges moins nombreux mais ouverts
Si la majorité des lodges restent ouverts toute l'année, surtout dans les villages principaux (Lukla, Namche Bazar, Tengboche, Dingboche, Lobuche, Gorak Shep), certains lodges ferment temporairement en été en raison du faible nombre de visiteurs et de l'approvisionnement plus difficile. Dans les hameaux les plus reculés ou de moindre passage, il est possible de trouver porte close, surtout si aucun autre trekkeur n'est attendu.
Il est donc conseillé de :
- Planifier les étapes autour des villages principaux,
- Vérifier la disponibilité des hébergements à l'avance
- Envisager de passer par une agence locale qui se charge de réserver ou de confirmer les hébergements ouverts.
Accès à la nourriture, au chauffage, aux douches : Qu'en Est-il ?
Les lodges ouverts reste globalement opérationnelle, mais avec quelques limites :
- Le choix pour les plats peuvent être restreint à cause de l'approvisionnement difficile en été,
- Le poêle dans les espaces communs est non systématique. En été, les températures sont plus douces à moyenne altitude. Les propriétaires de lodge économisent souvent sur le bois ou le gaz,
- Les douches chaudes : toujours payantes, mais parfois indisponibles à cause des coupures d'eau ou de l'absence de gaz pour chauffer.
Prévoir ou improviser : Faut-il planifier à l'avance ?
La faible fréquentation limite le risque de manquer de place dans les lodges. Toutefois, en raison des fermetures ponctuelles, il est plus prudent de planifier son itinéraire :
- En confirmant l'ouverture des hébergements en amont,
- En envisageant des solutions de secours si le lodge prévu est fermé (étape plus longue ou arrêt anticipé),
- En choisissant de partir avec un guide local d’une agence, qui connaît les établissements encore ouverts.
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Les pluies sont-elles constantes ou intermittentes pendant la mousson au Népal ?
Un schéma de précipitations typique : Pluie l'après-Midi, fenêtres météo le matin
En général, la mousson au Népal suit un rythme assez régulier :
- Les matinées sont souvent dégagées ou partiellement nuageuses. Cela offre une brève fenêtre de beau temps,
- Les averses arrivent progressivement en début d'après-midi, parfois sous forme de pluies fines, mais souvent en averses intenses,
- En soirée, les précipitations peuvent se poursuivre, accompagnées parfois d'orages.
Il y a donc une marge de manœuvre pour randonner le matin, à condition de partir tôt (vers 6h ou 7h maximum). Il faut arriver à l'étape suivante avant le milieu de journée. Cela permet de limiter les risques liés à la boue, à la visibilité réduite ou aux averses.
Peut-on Voir l'Everest ?
Les nuages bas, le brouillard et les pluies affectent la visibilité. Les vues panoramiques sont rarement garanties et souvent limitées aux premières heures de la journée. Cela concerne :
- Les sommets emblématiques comme l'Everest, le Lhotse, le Nuptse ou l'Ama Dablam,
- es belvédères comme le Kala Pattar, d'où l'on peut observer l'Everest de très près.
Il est donc possible de voir l'Everest en été, mais cela relève plus de la chance. Une bonne météo matinale est indispensable. Les vues sont souvent bouchées dès la fin de matinée.
Le trek Reste-t-il envisageable ?
Oui, mais c’est une course contre la météo. Il faut s'adapter :
- Partir tôt tous les jours,
- Accepter les conditions plus humides,
- Rester flexibles, avec des journées de repos ou d'attente si les pluies sont trop fortes.
Les conditions générales de trek en été
Faire le trek du camp de base de l'Everest en été, c'est affronter des conditions très différentes de celles de la haute saison (automne et printemps). Températures, météo, fréquentation, niveau de difficulté : tout change et cela influence fortement l'expérience du trek.
Les températures : Douces en basse altitude et froides en altitude
Les températures sont chaudes dans les vallées. Entre Lukla et Namche Bazar (2 800 – 3 400 m), les températures sont généralement de 15 à 25°C, bien qu'humides.
Par contre, dès que l'on passe les 4 000 mètres (Dingboche, Lobuche, Gorak Shep), les températures chutent nettement, notamment la nuit. Il peut faire :
- Jusqu'à 0°C et même légèrement en dessous la nuit à Gorak Shep (5 140 m),
- En journée : entre 5 et 15°C selon le soleil et le vent.
Peut-il neiger : peu probable mais pas impossible
Même en été, des chutes de neige sont possibles à très haute altitude, en particulier autour de Kala Pattar, du camp de base de l’Everest ou des cols avoisinants. Lorsqu’il neige, c’est très court et il n’y a pas beaucoup de neige. Attention, cela peut rendre le terrain glissant ou masquer les marques du sentier.
Une ambiance plus sauvage mais plus exigeante
L'un des atouts majeurs d'un trek en été est les sentiers sont quasiment déserts. Les villages sont calmes, et les montagnes sont enveloppées d'une atmosphère brumeuse et mystérieuse. Cela donne une expérience plus intime et moins touristique.
Pour tous les trekkers ? Expérience et accompagnement recommandés
Un trek estival vers le camp de base de l'Everest est vraiment déconseillé aux débutants. Il s'adresse plutôt à des trekkeurs :
- Expérimentés, capables de gérer et d’accepter des conditions difficiles,
- Bien équipés (vêtements de pluie performants, chaussures étanches, sacs étanches, protections contre l'humidité et les sangsues),
- Accompagnés si possible d'un guide local et d’un porteur, non seulement pour le soutien physique, mais aussi pour la gestion et la sécurité.
Pour conclure – Faire le trek du camp de base de l'Everest en été : est-ce une bonne idée ?
e célèbre trek vers le camp de base de l'Everest se fait en général à l'automne ou au printemps. Mais certains aventuriers tentent l'expérience en été, pendant la mousson népalaise (juin à septembre).
Moins de randonneurs, une ambiance plus sauvage… mais aussi pluie, brouillard et logistique plus compliquée. Alors, est-ce faisable ? Et surtout, à quelles conditions ?
Dans cet article, on fait le point sur la météo, l'état des sentiers, les vols, les hébergements et tous les éléments clés pour t'aider à décider si ce trek est adapté à cette saison.
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