La vie à Katmandou

14 août 2024

aisLa capitale du Népal est une ville pour laquelle on accorde différents adjectifs qualificatifs. Chacun a son ressenti et expérience. On est tous d’accord que c’est une ville bruyante mais c’est aussi cela qui en fait son charme.
Après les premiers regards, sourire pour les uns et choque pour les autres, Katmandou est un bouillon de vie, d’échanges et de rencontres. Elle est bien plus qu’un musée à ciel ouvert avec ses nombreux sites reconnus par le Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Katmandou selon trois visions

Le tourisme à Katmandou

vous visiterez les points essentiels de la ville. Et oui il faut les découvrir. Les sites font parti de l’histoire, ont une très grande importance culturelle et religieuse. La vie religieuse est dans le quotidien des Népalais. Il n’est pas possible de ne pas visiter le temple de Swayambhunath (Monkey temple), le stupa de Bodnath, le temple de Pashupatinath et la place de Durbar où vie la déesse Kumari.

Très important pour les Népalais, le tourisme permet de faire vivre nombre de commerçants, employés dans les hôtels. Mais en réalité, cela est concentré sur une petite partie de la population et toute la ville n’en bénéficie pas.

Les Népalais qui ont la chance de vivre bien grâce au tourisme ont des salaires bien supérieurs à la moyenne nationale. Dans les bons moments, les salaires peuvent être 5 à 6 fois supérieur. Mais attention, vivre à Katmandou est très cher pour un Népalais. La location est un gros poste de dépense. Elle correspond bien souvent au 2/3 d’un salaire. Ce qu’il reste et toutefois plus élevés qu’un salaire hors de la vallée. De plus, comme dans de nombreux pays pauvre, le salaire sert également à la famille. D’ailleurs, les travailleurs saisonniers retournent souvent dans les villages et redeviennent fermiers pendant la mousson.

Un quotidien mouvementé dans le centre

Il y a de nombreux petits marchés au travers les rues et ruelles. Certains sont plus importants que d’autres. Ces marchés sont des lieux sociaux, économiques et sociaux majeurs.

La ville se réveille très tôt. Les travailleurs s’arrêtent à leur petit commerçant habituel pour manger un morceau avant le travail. Plus tard, ils se retrouvent devant les teahouse pour partager un verre de thé. Cela peut être un moment pour jouer entre ami pour passer le temps n’ayant pas de travail. Ou alors, on voit passer un livreur de thé si on y prête attention. Prendre le temps de se poser donne l’occasion d’observer la vie au quotidien.

Passez du temps à Asan Tole

Il y a du monde toute la journée. Ici, on y trouve les légumes, les épices ou encore des queues de yak. Cette place est importante également car il s’y trouve le temple Annapurna. Le temple est dédié à la déesse de l’abondance. Le lieu est donc très prisé des fidèles. C’est un très bon endroit si vous souhaitez en découvrir plus sur la vie des Népalais à Katmandou. Par exemple, vous pourrez voir marcher les habitants autour du temple et toucher le visage avec une pièce de monnaie avant de sonner la cloche.
Derrière le temple Annapurna se cache une grande statue de Bouddha dans le temple Mahabouddha, de manière très anonyme.

Indra Chowk

Cette place est un autre lieu important dans le quotidien. Ici, la place de Indra Chowk est à l’honneur de du dieu du ciel et de la pluie. Attention, le sanctuaire de Akash Bhairav n’est pas autorisé aux non-hindous. Les boutiques sont tenus par des habitants de confession musulman étant descendant Cachemiri. Ne pas hésiter à se perdre dans les ruelles pour s’imprégner encore plus de l’ambiance. D’autre part, c’est ici qu’aurait été le palais du premier roi du Népal.

Ce quartier est tout proche de Durbar Square et vous pourrez vous rendre au quartier de Thamel. Vous êtes en plein dans la vielle ville. On y trouve de tout, les tissus, des magnifiques articles ménagers en cuivre et en laiton. Le marché est coloré et très animé, à l’image de ville.

C’est ici que les népalais se rendent pour les perles. Indra Chowk est le plus grand marché de perles de verre du Népal. Les femmes hindous viennent ici pour acheter leurs colliers avant leur mariage. Ce collier typique est appelé pote (prononcé potey). C’est tout une culture, tradition et artisanat. En fonction du groupe ethnique, le Pote est porté de manière différente.

L’envers du décor, hors du vieux centre et de Thamel

A quelques rues, la réalité de la vie quotidienne est bien différente. L’atmosphère change radicalement. Il n’y a plus de commerce. On communique avec les gestes de la main et les sourires. Les Népalais ne parlent plus anglais. Les habitants fond la vaisselle le long des trottoirs. Bien que très souriant, comme partout au Népal, on sent ici une forme de timidité ou de honte par rapport au regard que l’on pourrait avoir sur leur condition de vie.

C’est la pauvreté, la misère. On la ressent et on la voit. Ce que l’on ne ressent pas dans les quartiers de Thamel, de Indra Chowk ou de Asan Tole.

Pauvreté et hygiène

C’est également beaucoup plus sale. Les infrastructures sont limitées et les services publics, insuffisants. Les déchets s’accumulent le long des routes et des rivières, exacerbant les problèmes d’hygiène et de santé publique. Les poubelles sont partout.

Le bord de la rivière l’est tout autant ainsi que son contenu.  Certains endroits sont jonchés d’ordures. La ville de Katmandou recherche des solutions à ce problème, mais quand… C’est une réalité. La vrai vie des Népalais de Katmandou. On y voit également les bidons villes. Ces aspects ont bien évidement des conséquences sur l’hygiène et la santé. Cette grande pauvreté amène son lot de tragédies.

Surpopulation

Katmandou abrite des bidonvilles. Des milliers de Népalais vivent dans des conditions précaires. Ils sont souvent dépourvus d’un accès à l’eau potable ou à des installations sanitaires. Le population galopante n’arrange pas le problème. A cela, on ajoute le manque de structures hospitalières et ou de centre de santé.

Alcoolisme et prostitution

Il y a de nombreux problèmes d’alcoolisme. A la suite de cette extrême misère, la prostitution des filles mineurs est un véritable drame. Elles sont alors exploitées en Inde et en Chine. Les jeunes filles tombent de le piège de fausses promesses de travail ou d’éducation. Cette servitude est mise en place par des guet-apens par les réseaux profitant de la situation.

Les enfants des rues

Orphelins ou abandonnés, les enfants doivent se débrouiller seul. Ils sont parfois moins de 8 ans. Alors, ce sont les plus âgés qui les prennent sous leurs ailes, comme ils peuvent. Ils sont exposés à la malnutrition, à la violence et aux abus.
Des organisations locales et internationales travaillent pour améliorer leur sort, mais les ressources sont limitées et les défis, nombreux.

En conclusion

Katmandou est une ville de contrastes, où le glamour des quartiers touristiques masque souvent la dure réalité de la vie quotidienne pour de nombreux habitants. En s’aventurant hors des sentiers battus, on découvre une ville confrontée à des défis majeurs mais également pleine de résilience et d’espoir. Comprendre et reconnaître cette réalité est essentiel pour apprécier pleinement la complexité.

Grâce aux ONG et aux associations, des programmes de microfinance aident les familles à lancer de petites entreprises. l’idée est de créer des opportunités économiques. Des campagnes de sensibilisation à l’hygiène et à la gestion des déchets sont également en cours, visant à améliorer les conditions sanitaires.

Le gouvernement népalais, bien que limité par des ressources financières et logistiques, s’efforce de répondre à ces défis. Des projets de rénovation urbaine et d’infrastructures sont en cours, et la coopération internationale joue un rôle crucial dans ces efforts.